Extasy Records VS Free-Will Records ?!?

En lisant un peu, à droite à gauche, sur internet, je me rends compte à quel point les clichés sont légions. J'ai donc, sciemment, concocté un titre bien putassier, histoire de coller à l'ère du temps.

Une concurrence comme tant d'autres...

Il est sans conteste qu'Extasy Records et Free-Will Records ont tous deux contribué à l'essor de la mouvance Visual Kei, à l'extirper de l'ombre dans laquelle elle sévissait.

Il est aussi probable qu'une concurrence était de mise entre ces deux labels. Nuançons toutefois cette compétition : à l'époque, il n'existait pour ainsi dire guère de structures intéressées par ce nouveau créneau. Nous étions encore aux balbutiements d'un nouveau monstre de l'industrie musicale. Le marché – oui, il faut bien employer le mot "marché" dès qu'il y a commercialisation d'un bien, d'un service – était alors partagé par quelques labels.

Personne n'empiétait sur personne, chacun ayant une marge considérable, chacun développant sa conception et codes du Visual Kei. Par exemple, Extasy Records proposait une musique orientée Glam Rock (voire Hard Rock) tandis que Free-Will exposait une musique axée Punk Rock.

D'ailleurs, je pense que des arrangements ont eu lieu, entre ces deux compagnies. Des arrangements aux allures légèrement de magouilles...

Où se situe le réel combat ?

La concurrence farouche, pour ma part, se situe entre les fans des deux "clans". Et oui! Comme Heavy Metal et Thrash Metal en Europe et Amérique, les pro-Extasy Records conspuent les pro-Free-Will Records (j'exagère, hein!) et vice-versa. C'est de bonne guerre.

Les fans entretiennent cette idée de confrontation. C'est à la fois puéril et compréhensible : puéril à l'instar de celui tentant de démontrer, dans la cours de récréation, qu'il a la plus grosse (ce qui, dès que démontrer, prouve l'inutilité de la quête) ; compréhensible puisque chacun défend naturellement/légitimement bec et ongles ce qui lui est cher.

Il est de coutume de pointer du doigt les médias et leurs exagérations, interprétations foireuses de x ou y situation. N'oublions pas de nous pointer du doigt en tant que fan, par la même occasion.

La fausse bipolarité…

Je finis sur une note importante : nous n'avons, occidentaux comme orientaux, retenu que les grands vainqueurs de l'Eldorado Visual Kei. Je doute que le marché était à l'époque scindé aussi distinctement entre Extasy Records et Free-Will Records. Malheureusement, seuls les vainqueurs écrivent l'Histoire et nous ne retiendrons finalement que ces deux structures.

Si j'ai salué le travail fourni par Extasy Records et Free-Will Records quant à l’ascension du Visual Kei, je dois aussi admettre qu'ils ont tous deux cloisonnés, codifiés à l'extrême le genre. Un genre qui, aujourd'hui, est moribond, ne laisse guère de perspective d'avenir à ses artistes (sauf au prix d’innombrables concessions et en y laissant des plumes…).